En gros le livre comme à nous expliquer les bienfait de la pleine conscience (qu'il appelle aussi "open focus") avec des encéphalogrammes à l'appui, puis nous donne des exercices comme "essayer de prendre conscience de l'espace tridimensionnel qui sépare vos yeux du texte. Puis prenez conscience du bureau, des murs de la pièce, du sol, de tout autours de vous..." puis un peu plus loin, ça devient plus balèze "prenez conscience de l'espace entre vos sourcils, de la largeur de votre front, de la chacun de vos muscles...".Il y a bien longtemps un homme se promenait dans la jungle d'un lointain pays. L'animal, affamé, se mit à poursuivre l'homme, qui courut à perdre haleine jusqu'à atteindre le pied d'une falaise. Là, il s'aggrippa à une lianne providentielle [et] vit en amont deux souris en train de ronger la liane ! Pourtant, dans sa détresse il ouvrit sa conscience à ce qui l'entourait ; dans une anfractuosité de la falaise se trouvait une belle mûre. Il la trouva délicieuse.
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A lire absolument par contre, les contes de Yamato.Une vieille femme est la risée du village car tous les jours, elle va dans la montagne surveiller un rocher selon le conseil de sa mère : "Surveille chaque jour ce rocher car si un jour il se couvre de sang, c'est signe que le village sera détruit sous peu". Des enfants, pour se moquer d'elle, couvrent le rocher de sang. La vieille, en voyant ça, s'affole et invite tout le monde à quitter le village, devenant la risée de tous. Ce jour là, le village est détruit par un tremblement de terre.
Un homme qui se fait rembarrer violemment, et on s'en souvient 10 siècles plus tard…Alors que Gen No Myoubu assistait aux cérémonies des salutations du nouvel an, le Prince Chef du censorat la vit et sur l'heure en fut follement épris. A la lettre qu'il lui adressa, elle répondit ceci :
Un cœur que soudain
Désir d'amour à troublé
Si j'en crois vos dires
Il m'est avis qu'il saura
Se consoler aussi vite.
Quel pouvait avoir été le poème du Prince ? Quoi qu'il en soit, il est oublié.
Deux poèmes d'Hikagi no go 檜垣の御 que je trouve vraiment supers :Après que Heichuu eut cessé de voir la dame du Kannin, quelques temps se passa et il la revit. Après quoi il lui envoya ce poème :
Bien paisiblement
Vous aurez dormi je gage
Moi je suis resté
Toute la nuit inondé
De rosée à me languir.
A quoi la femme, en retour :
De qui donc ainsi
Pouvez vous bien vous languir
Sous la rosée blanche
Ce n'est certes de moi vieille
Autant qu'Isonokami.
Comme au château du gouverneur général délégué, on la priait de chanter le feuillage rouge de l'automne :
Le brame du daim
Ah de quelle quantité
De teinture rouge
Doit-il être imprégné pour
Ainsi colorer les monts
Pauvre Hikagi no Go, elle est morte sans le sou. Je suis tombé amoureux à travers les siècles en tout cas.Cette Hikagi no go se piquait de poésie ; des dilettantes s'étaient réunis et pour lui faire composer un second verset qui fut difficile, lui proposèrent ceci :
“Un daim qui se tient
Au beau milieu des eaux
De la vaste mer”
Et mise au défi de trouver un second verset :
“L'orée des monts à l'automne
Au fond de l'eau se reflète”
Voila ce qu'elle trouva.
Oui, aujourd'hui, ces contes ont perdu en grande partie leur sens, parce que, comme toute œuvre, ils ne peuvent être vraiment compris que dans leur contexte de communication. La structure de la société a changé depuis, ils ne peuvent donc plus jouer leur rôle et n'apparait plus aujourd'hui dans ces contes que leur charme désuet, et un peu déconcertant aussi.Effectivement ya eu beaucoup d'études sur les contes de fée mais je crois que c'est dépassé maintenant, dans le sens ou j'ai l'impression que les enfants n'apprennent plus à lire avec ça.
C'est joli, ça.Une vieille femme est la risée du village car tous les jours, elle va dans la montagne surveiller un rocher selon le conseil de sa mère : "Surveille chaque jour ce rocher car si un jour il se couvre de sang, c'est signe que le village sera détruit sous peu". Des enfants, pour se moquer d'elle, couvrent le rocher de sang. La vieille, en voyant ça, s'affole et invite tout le monde à quitter le village, devenant la risée de tous. Ce jour là, le village est détruit par un tremblement de terre.
Mais ce qui m'a interpelé dans ce bouquin, c'est un commentaire du New York Times qu'on peut voir sur la 4ème de couverture également: "Totto-chan est l'antidote rêvé à l'éducation stérile".Tokyo, début des années 1940. Tetsuko, alias " Totto-chan " mène la vie dure à son institutrice... jusqu'à se faire renvoyer de son école primaire, peu de temps après y être entrée. Ses parents l'inscrivent alors à Tomoe, petite école éprise de liberté où de vieux wagons font office de salles de classe. A Tomoe, l'expérience de la vie est aussi importante que les leçons. Et grâce à son directeur atypique, Totto-chan réapprend à respecter les autres et à se respecter elle-même. Elle prend goût à l'étude, assume ses échecs et gagne en autonomie ; écrit des haïkus, rêve de danser " Le lac des cygnes "... Mais elle comprend aussi ce qu'est le racisme, l'intolérance, et découvre la guerre. En 1945, Tomoe est détruite par les bombardements. Mais en quelques années seulement, cette école pas comme les autres aura déterminé la vie entière de Totto-chan.
Ah je suis toute pareille, à moins que ça raconte vraiment quelque chose, ça me laisse de glace.(Pour le reste, étant d'une insensibilité crasse quand il s'agit de poésie, je ne m'aventurerais pas à exprimer mon avis :p).
Au contraire, moi j'aime beaucoup ! (Peut-être parce que je suis resté un enfant, qui sait. )je me souviens de cette façon d'écrire enfantine alors que le bouquin semble s'adresser à des adultes ; je sais bien qu'on parle d'une enfant mais quand même, c'était too much.
Ce livre je l'ai gagné. C'est pratique de gagner des trucs parce qu'on n'a pas à les payer.Sinon un livre que j'ai beaucoup apprécié mais bon, chacun ses gouts c'est:
AAAH !Bukowski : je ne le connaissais que de Vincent Delerm
C'est crade mais beau quand même. Maintenant je n'ai lu que quelques poèmes et une nouvelle.Je suis pas sûr que ça soit ton style Bukowski, c'est quand même assez crade (et répétitif).
Ca me change des chansons romantiques de jeunes filles des années 60. (Les deux me plaisent autant. )Barney l'a enculée pendant qu'elle me suçait ; il a fini le premier, a fourré son gros orteil à la place, l'a tortillé, a demandé :
"Ca te plait ?".
Justement, j'aurais cru que tu trouverais ça un peu gratuit et facile genre (ne pas regarder en public) :Y a des incipits de nouvelles de Bukowski qui frôlent le génie lorsqu'il s'agit de donner le ton
Monsieur Zim, Damasio, Alain de son petit nom, est français. Et la Horde du Contrevent c'est plutôt chouette, j'espère que ton amie t'a filé le marque-page.Une amie m'a prêté Les Contes de Contrevent de A. Damasio... en espérant que la traduction soit tolérable...
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