Je me sentirais plus proche du Christ que de Bouddha, mais les deux philosophies ont beaucoup en commun.Il dit dans le bouquin que des gens sont naturellement Bouddha, c'est vrai que j'en ai connu des gens positifs, plein de solutions, qui ne s'énervent jamais. J'ai eu un peu cette impression avec ta photo sur Oniro Zim.
J'ai pensé d'abord à l'extension Throne of Baal de Baldur's Gate 2.on essaie de m'embrigader façon "la tour de garde"
Je suis d'accord. J'ai été baptisé tout petit, et manque de pot je ne crois absolument pas en l'existence de Dieu.Sinon te faire baptiser sans croire en Dieu, c'est étrange.
Personne, tout simplement.Ben oui qui t'absout de tes péchés si tu ne crois pas en Dieu ? è_Ô Les hommes (lol) ?
C'est parce que vous êtes des sales occidentauxMais oui sinon j'ai un peu la même vision que toi, le côté très "jmenfoutiste" du truc.
En fait ça fait quelques années que je m'intéresse aux philosophies orientales, qui sont beaucoup plus proches de ma manière d'être que les conceptions occidentales, qui dans leur rage "d'être" oublient souvent la moitié de la vie. J'ai aucune connaissance universitaire ou religieuse en la matière, je vous écris uniquement de ce que j'ai compris.Tout est impermanent, temporaire et tant mieux car c'est ça qui fait naitre de nouvelles choses, tout est interdépendant on est juste un bout du tout.
=>Sauf qu'on a une conscience. L'état de bouddha je l'atteindrais lorsque mon corps sera engrais pour pissenlit et bouffe pour vers.
Ca rejoint le bouquin d'Hesse (Siddhartha, à lire absolument). Je suis près à en débattre car au fond j'aimerais avoir tort mais pour moi chercher à devenir bouddha c'est une lâcheté, voire de suicide. Il y a certes des choses à prendre pour nous aider à relativiser mais c'est une erreur de le pousser à l'extrème.
En gros, se cabrer contre l'ordre des choses n'apporte rien : on dépense de l'énergie et à la fin, quand on sera trop faible, on verra se qu'on voulait éviter s'accomplir, le bol se renverser, l'épée se briser, s'émousser ou se rouiller. Plus loin dans le bouquin, il est écrit que résister c'est aller vers la mort. Mais ce message va plus loin : il vaut mieux, de manière générale, renoncer à être et à agir. Pour la raison précédent, mais aussi parce que :Mieux vaut renoncer
que tenir un bol d'eau plein
L'épée que l'on aiguise sans cesse
ne peut conserver longtemps son tranchant
C'est ce qui fait la différence (par exemple), entre le maître en art martiaux et les débutant. Le maître ne va quasiment pas, voir pas du tout agir. Il ne *sera* qu'au moment clé, un instant très court et décisif, où il est possible qu'il n'accomplisse aucun mouvement : seule sa présence selon une certaine modalité sera efficace, parce qu'il a toutes les lois des choses et de la physique derrière lui. Tandis que le débutant va déployer une quantité d'énergie immense pendant tout le mouvement - dont à l'instant décisif en question, éventuellement, ce qui lui permettra de réussir son mouvement.Le plus tendre de ce monde
domine le plus dur
Seul le rien s'insère dans ce qui n'a pas de faille
A quoi je reconnais l'efficace du non-agir
Quand tu dis "on a une conscience" trotter, tu exprimes le présupposé occidental selon lequel on existe par notre conscience et notre action volontaire sur le monde, action qui découle elle-même de la conscience d'un liberté, voire d'une morale (Zim va me tuer). Ce que je voulais apporter ici, c'est l'idée selon laquelle la conscience ou l'action volontaire ne sont pas les méthodes les plus efficaces ni les plus adroites dans la vie.Un véritable chef militaire n'est pas belliqueux
Un véritable guerrier n'est pas coléreux
Un véritable vainqueur ne s'engage pas dans la guerre
Un véritable conducteur d'hommes se met en dessous d'eux
Énorme comme phrase ^^. Je suppose que ton bouquin rend vraiment cette impression. Déjà, vouloir "être bouddha" (en 5 semaines), c'est une belle connerie. Bouddha comme Jesus ont dû se retourner dans leurs tombes quand on a créé des religions sur leurs dos. Une spiritualité ou une philosophie, ça se pratique, ça se prie pasLa bouddhéité est l'état de non névrose, à porté de tous.
Certainement, et appliqué à l'extrême ça me semble être une erreur d'essayer de supprimer ses désirs pour éliminer la souffrance, autant essayer de devenir un arbre ou un caillou (sauf qu'on a besoin de manger donc on va taxer aux gens), bref, c'est plutôt égoïste (et quand on regarde la vie du héros du roman de Hesse ça a été quand même un bel enfoiré) et pas très productif :autant profiter de sa vie pour faire quelque chose, on aura tout le temps d'atteindre le "non soi" quand on sera mort. Bref, pour moi ya des choses à prendre mais ya aussi d'autres choses tout aussi dangereuses que dans notre philosophie occidentale, faut un équilibre. Entre un mec dirigé par la cupidité qui amasse des thunes à ne plus savoir qu'en faire et quelqu'un qui vit dépouillé dans un état extatique permanent.Quand tu dis "on a une conscience" trotter, tu exprimes le présupposé occidental selon lequel on existe par notre conscience et notre action volontaire sur le monde, action qui découle elle-même de la conscience d'un liberté, voire d'une morale (Zim va me tuer). Ce que je voulais apporter ici, c'est l'idée selon laquelle la conscience ou l'action volontaire ne sont pas les méthodes les plus efficaces ni les plus adroites dans la vie.
J'adore ce côté américain (de façon équilibrée, on s'entend, et l'auteur exagère on est d'accord).Ce n'est pas faire acte d'ethnocentrisme, je crois, que de considérer que dans l'histoire humaine, aucune civilisation n'aura été comparable à la civilisation occidentale en succès et un rayonnement. Certes, d'autres sont plus anciennes, plongeant leurs racines jusque dans la nuit de l'humanité[...], mais les caractéristiques particulières de notre culture ont donné lieu à une histoire riche en rebondissements et en grandioses entreprises, qui auront marqué de leur empreinte le destin de notre espèce.
La caractéristique la plus éminente de la civilisation occidentale est, je pense, l'individualisme.[...]
C'est cet individualisme, aujourd'hui si décrié, qui a permis l’essor fantastique des Européens. L'individu, libéré du poids écrasant de ses parents et commensaux, a pu donner libre cours à son ambition, entreprenant, explorant, exploitant sans autre limites que celles de son avidité. Alors que d'autres peuples recherchaient l'équilibre, soucieux d'harmonie et de statu-quo, les occidentaux partaient à l'aventure sur les mers, pillant, cultivant, forant les mines, érigeant les ponts, déployant une activité frénétique dans le but de s'enrichir.
Mais le goût du bonheur personnel n'explique pas à lui seul les succès des Européens. Hérités de l'esprit grec, la logique, la planification, la systématisation de concepts non-immédiatement saisissables furent les ferments de la croissance économique ainsi que de la machinerie militaire écrasante qui allaient asseoir l'hégémonie occidentale sur le monde. Mais le legs le plus précieux de la culture européenne, c'est bien sûr ce patrimoine extraordinaire de connaissances scientifiques qui, à partir de la fin du moyen-âge, nous assura une hausse continue du niveau de vie et un confort comme jamais on n'en avait connu.
Alors bien sûr, ceci n'est pas allé sans d'abondantes atrocités telles que massacres, asservissements, anéantissements de cultures entières. Il ne faut pas l'oublier, toutefois, il ne faut pas occulter non plus le formidable élan de l'Occident pour sortir l'humanité des ténèbres, le prodigieux envol de cette communauté d'esprits dont les innombrables et imposantes réalisations jonchent la Terre en tous lieux. Et la Terre, du reste, n'est pas la seule dans ce cas ; car ce sont les pas de douze Américains qui sont à tout jamais imprimés dans le régolite lunaire, c'est dans la langue des Angles que l'on y prononça toutes les paroles qui y furent prononcées, c'est au dieu d'Abraham que furent adressées toutes les prières qui y furent murmurées.
Putain ça m'a fait un bien fou de lire ça sérieux, ils se laissent pas aller, surtout qu'on commence à voir cet écologisme s'imposer en europe (exemple récent, impossible de mettre du SP95 dans ma bagnole, désormais c'est "SP 95 E10", càd enrichi à l'éthanol -mais pas compatible avec les vieilles caisses).« Ces plans doivent être rejetés, pas seulement car ils émanent de l'ONU, mais parce qu'ils empiètent sur la liberté personnelle et les droits de propriété. Ce genre de règle urbanistique confère au gouvernement le droit d'obliger les particuliers à utiliser tel ou tel matériau de construction, ou encore de régler la température de leur logis ou bureau à tel ou tel niveau. »
Tu peux faire ce reproche à pas mal de philosophes en chaire, pour qui le langage est un outil de domination (intellectuelle, dans une société où l'intellect est roi). Mais pas à Nietzsche. Il a une écriture belle comme rares en ont eu parmi les philosophes. Mais le lire en seconde, c'est bien trop tôt, il te manquait des concepts philosophiques fondamentaux, clairement il ne s'adresse pas au néophyte ; mais si tu as été dégrossi par ta terminale, ça devrait aller.Nietzsche j'avais tenté en seconde mais c'est vraiment pas clair. C'est un reproche que je fais souvent aux philosophes, on dirait qu'ils essaient d'être le moins compris possible (pour qu'on ne puisse pas les contredire ?).
Non, je crois pas, on parle de manière de vivre. Désolé de répondre si tard, je devais réfléchir et j'ai pas eu de masse de temps ces derniers jours.Attention il est possible que je sois totalement HS.
Je dirais pas "Hakuna matata c'est impossible", parce je crois que si les gens ont envie d'être tranquilles et heureux dans leur vie, ils ont le droit. Toutes les époques ne nous permettent pas de vivre dans le confort matériel, et celle-ci n'est même pas certaine de durer. Maintenant, en ce qui *me* concerne, je suis d'accord avec toi sur la responsabilité.A moins de vivre façon Diogène, on a tous des responsabilités vis-à-vis de ce que l'on mange, ce que l'on fait. "Hakuna matata" c'est impossible. Et justement je me bats contre cette philosophie de la "non-violence" ; car de nos jours, si on se laisse vivre sans réfléchir, on est irresponsable. Ca marchait peut-être à l'antiquité où tu pouvais ne vivre que par toi-même et pour toi-même mais aujourd'hui, dans notre société prétendument d'abondance, ça me paraît impossible.
Là je crois que c'est une question de méthode, et qu'on a chacun des méthodes qui nous correspondent plus ou moins, et qui correspondent plus ou moins à la situation du monde et du moment. En présentant quelques concepts de philosophie orientale, je voulais montrer que certaines méthodes, qui ne vont pas à l'encontre du monde, peuvent être plus efficace quand on veut atteindre un but.Il faut de la volonté pour éviter de porter atteinte à quelque chose ou pour décider de vivre vraiment par soi-même. Car si tu pousses la logique, le bouddhisme ça paraît être de fermer les yeux volontairement sur les injustices, les actes d'autrui, et vivre dans son coin. Alors aller à l'encontre, oui c'est fatiguant parce que ça demande d'être vigilant en permanence, et de tout voir à travers le filtre de "je dois laisser le moins de trace possible". Dans l'idéal, ça voudrait dire renoncer à tout divertissement ou de créativité pour se concentrer sur l'essentiel à la vie.
Je parlais surtout de taoisme, puisqu'en bouddhisme je connais pas grand chose. Mais en ce qui concerne le taoisme, tu as parfaitement raison. Il est écrit directement dans le Tao te king que celui qui dirige un peuple doit le laisser dans l'ignorance, agir le moins possible. Nous autres occidentaux révoltés ne pouvons pas être d'accord avec ça. C'est aussi ce qui fait le charme de notre civilisationBref, ta description du bouddhisme me paraît très idéaliste quant à la nature humaine ; elle paraît fondée sur un "tout est au mieux dans le meilleur des mondes" mâtiné d'un "on est jugé au mérite" concernant Chahi. Un peu comme le marxisme est fondé sur la responsabilité individuelle et l'entraide, en passant complètement à la trappe l'envie d'avoir plus de confort qu'un autre, ainsi que l'avidité.
Ca plairait peut être à certains ici. L'auteur reste cantonné à des vieux jeux par contre. Il partage juste un peu de réflexion, analyse ce que d'autres philosophes ont dit des jeux avant lui, c'est très facile à lire et instructif. Peut être un peu moins pour nous qui sommes habitués à discuter de ça sur le forum, ceci dit.Socrate : N'est-il donc pas indispensable que nous commencions par savoir ce qu'est un jeu vidéo ?
Mario : Socrate, ce n'est pas difficile à formuler. C'est un jeu avec de la vidéo, sur un écran. Soit on joue à la balle en vrai, soit on joue sur un écran (et c'est Pong); ou bien explore des cavernes en vrai, ou bien sur un écran (et 'cest Super Mario Bros.).
S : Bien parlé, Mario. Mais que dirais-tu alors des jeux télévisés ? Par exemple, Qui veut gagner des millions ? Il y a bien un écran, et c'est bien un jeu. Mais pourquoi pas un jeu vidéo ?
Mario : C'est facile, Socrate ! On n'interagit pas, c'est juste un jeu qui se déroule sur un écran. Et, en plus, il faut une machine, un ordinateur, pour produire un jeu vidéo.
S : Il y a pourtant des jeux où on interagit avec un ordinateurs et que ne sont pas des jeux vidéo.
M : Que veux-tu dire, Socrate ?
S : Il y a eu des jeux avec les ordinateurs bien avant les jeux vidéo. Pense aux premiers programmes d'intelligence artificielle (IA), ce sont des jeux de dames, à la fin des années 1940. Le premier livre qui a dans son titre l'expression "jeux d'ordinateur" est publié en 1968, quatre ans avant Pong. Ce sont des jeux avec l'ordinateur, mais personne ne considère ça comme des jeux vidéos. Ca parle de petits jeux mathématiques.
M : D'accord, Socrate, mais ce qui leur manque, c'est une interface graphique.
S : Il existe cependant de vrais jeux vidéo qui en sont dépourvus. Regarde, par exemple, Adventure ou Zork, les ancètres de tous les jeux d'aventures, dans les années 1970. Ce sont des jeux importants historiquement, qui inventent tout un genre. Mais il sont en "mode texte". On rentre des commandes en anglais [...] il n'y a pas de graphismes. Et puis il y a aussi les Multi User Dungeons (MUD), parmi les premiers jeux à univers persistants. Ce n'est pas rien, et ce sont encore des jeux en mode texte.
M : Doucement, Socrate. [...]c'est de l'histoire ancienne. Aujourd'hui, un jeu vidéo, c'est un programme qui génère des graphismes avec lesquels on interagit en temps réel. On a une action sur ce qui se passe à l'écran.[...]ce n'est pas la même chose que d'assister à un film.
S : [...]Alors Windows est un jeu ? Toutes ces fenêtres que l'on ouvre et que l'on ferme...[...]Partons de ta définition. Un jeu vidéo est un programme avec lequel on interagit via une interface, aujourd'hui graphique, et cela pour s'amuser, pour le plaisir et non pour produire quelque chose. C'est bien cela ?
M : Tout à fait, Socrate.
S : Et bien, prends le Solitaire de Windows. Tu y as déjà joué ?[...]on interagit avec une interface graphique pour se distraire. Et pourtant, c'est juste l'adaptation d'un jeu traditionnel. Ca n'a rien de spécifique. Si quelqu'un voulait savoir ce qu'est un jeu vidéo, tu ne lui montrerais pas le Solitaire, mais certainement d'autres jeux.
M : Oui, sans doute.
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